Lyrics
L’homme a baisé la planète, il en a fait une prostituée,
On va l’payer quand elle arrêtera de tourner,
L’humanité s’fait trainer, faut des tunes pour s’sentir aimé,
C’est la loi du plus riche, du plus armé,
D’celui qui a la plus grande armée,
Alors qu’la pauvreté cherche de quoi occuper son estomac,
Les mc râlent, le sdf d’en bas d’chez moi se plaint moins,
Faut s’réjouir d’la chance qu’on a,
Le tiers monde est dans le coma Al hamdoulillah
On vit bien pour des africains,
A part la religion et les traditions,
Il reste plus rien là-bas, L’Occident a tout pris,
Les gens crèvent de faim et d’maladie,
Certains bleds n’ont qu’la lune pour être éclairés la nuit,
Prient pour qu’il y ait une tombée de pluie,
Font des kilomètres pour s’servir dans un puits, gros, c’est pire qu’la
survie,
Tant qu’on se sent a l’abri, on est pépère,
La guerre c’est l’feuilleton que l’on préfère,
Les stations balnéaires masquent la misère,
A cœur ouvert notre rap est sans frontières,
L’homme s’est tiré une balle qu’on ne peut extraire,
Les séquelles de la guerre sont inguérissables,
Les GI ont foutu la merde en Irak ils le savent,
L’or noir attire les missiles tous les jours c’est les soldats
d’Darfour,
Les bastos se bousculent comme un premier jour d’soldes à Carrefour,
Je sais d’ou je viens, je suis d’un autre monde,
Ou l’avenir nous appartient n’oublies pas qu’on est ses mômes,
Alors si l’occasion s’présente n’hésites pas une seconde,
Tu sais tu peux voir plus loin que le bout de ton ombre,
Quand c’est un autre monde ils souffrent j’imagine c’qu’ils ressentent,
Comme vivre dans la peur et le son où les chars d’assaut se
représentent,
J’conçois bien qu’l’envie de quitter l’pays est présente,
Pas d'élections c’est toujours l’même tyran qui s’représente,
Les p’tits ont comme jardin fleuri celui des mines appart l’ennemi,
Ils éliminent aussi d’povres gosses qui ont la guerre en plus d’la
famine,
Le soutien est lié a la conquête du pétrole,
On s’inquiète, l’Etat est fort dans l’racket, zont l’bon rôle,
Guerre de religions, entre les chittes & sunnites, femmes soumises ou
prises sont voilées ici,
Les bitchs trop dévoilées, salaire volé dans un pays au bord de la
crise,
Chaque habitant rêve de s’envoler loin pour qu’une meilleure vie
s’concrétise,
Des filles forcées d’se marier à 14 piges,
Le mari a l'âge du père qui celui-ci l’y oblige,
Les catastrophes économiques intéressent peu Bush au contrôle,
Il ouvre sa bouche que pour parler d’guerre mais pour nous y’a rien de
drôle,
Regardes ou tu résides a quoi t’incites le peuple,
Pouvoir et homicide viens pas en aide au génocide,
A quoi rime ton manège réfléchis-tu quand tu décides,
Son avenir nous appartient et notre bonheur dans ce monde a un goût
acide,
Je sais d’où je viens, je suis d’un autre monde,
Ou l’avenir nous appartient n’oublies pas qu’on est ses mômes,
Alors si l’occasion s’présente n’hésites pas une seconde,
Tu sais tu peux voir plus loin que le bout de ton ombre,
Tant qu’yaura des batards comme Bagbo ou Razali,
Mon continent ira mal demandes a Tiken jah fakoly,
Dédicace a toi qu’envoies des colis,
Sur place pour les aides humanitaires constates qu’ya la famine, la
sécheresse, le dass et le pallu,
Il fallu qu’les white men viennent nous la mettre profond,
Pour qu’on ne puisse plus récupérer,
L’Afrique est déréglée, perturbée comme une femme violée,
Qu’est-ce qu’on s’rait si ils nous avaient pas volé 400 années…400
années gros,
Loin d’mes terres mes pensées sont victimes de mauvais présages,
Les miens souffrent autant qu’moi ca m’touche tu peux l’voir sur mon
visage,
Il envahissent mon bled et dans le leur me dévisagent,
Comme vous j’viens m’enrichir chez vous, j’suis juste de passage,
Dans un autre monde quitter notre pays tout c’qu’on envisage,
Lourde déception quand les mecs en treillis t’cueuillent a
l’atterrissage,
Le paysage est flou cette fumée d’bombes me fait passer le ciel,
C’est triste car il manque l’essentiel,
pour vivre pour vivre…
tranquille tranquille…
Dans un autre monde, dans un autre monde…
TLF TLF…
Taïro TaÏro…
Je sais d’où je viens, je suis d’un autre monde,
Ou l’avenir nous appartient n’oublies pas qu’on est ses mômes,
Alors si l’occasion s’présente n’hésites pas une seconde,
Tu sais tu peux voir plus loin que le bout de ton ombre
Voir plus loin plus loin plus loin plus loin,
Plus loin que ton ombre,
Penses à ces enfants, ces enfants du monde.