Elle rentre du lycée et tout est différent
Elle a pour tout regard, les yeux de ses quinze ans
Elle regarde son père, perdu dans le journal de sa vie trop banale
Elle rentre dans sa chambre, comme un cri d’insolence
Et la vie sous son pull met l’amour en balance
Elle ne sait pas encore le nom du diable au corps
Le nom du diable au corps
Elle ne sait faire que «ah»
Attends-moi, elle ne sait faire que «ah»
Attends-moi, elle ne sait faire que «ah»
Apprends-moi, elle ne sait faire que «ah»
Les discours, la télé et la gauche et la droite
Elle s’en fout complètement, comme d’un fruit qui se gâte
Quelque chose est venu, qui lui dit dans le sang
Tout de suite et maintenant
Elle a d’autres espoirs, autrement importants
Elle a pour seule victoire le fait d’avoir le temps
Elle a son avenir comme d’autres ont les yeux noirs
Comme d’autres sont barbares
Elle ne sait faire que «ah»
Attends-moi, elle ne sait faire que «ah»
Attends-moi, elle ne sait faire que «ah»
Apprends-moi, elle ne sait faire que «ah»
Elle sait de ses quinze ans qu’elle ne faiblira pas
Et qu’elle fera fléchir les hommes sous ses pas
Être femme, être femme mais d’abord être aimée
Mais d’abord être aimée
Elle ne sait faire que «ah»
Attends-moi, elle ne sait faire que «ah»
Attends-moi, elle ne sait faire que «ah»
Apprends-moi, elle ne sait faire que «ah».