Les hommes n’ont plus l’temps
Mangent dans des fast-foods
Bouffent du poulet qui n’a jamais vu de basse-cour
Ils veulent tout et tout de suite
Veulent du light de l’allégé pour garder la taille fine
C’est l’dilemme de la jeunesse de mon époque
On a des mobiles dans des coques neuves
Mais on communique peu
C’est le blème, tous dans l'ère moderne
Tous on s’connecte loin des terres où l’herbe pousse
J’aime le tactile, j’veux toucher la vie mais j’aime la machine
Et c’monde factice m’imprègne
J’suis dans ce cirque au centre de ce cercle cyber
Mes contacts sont virtuels
Le digital domine
Le numérique prend la place de nos belles collines
Les fleurs fanent, que laissons-nous à nos enfants?
On est tous coupables quand on y pense
Acteurs et victimes
Chacun responsable du mal qu’il s’inflige
Car au fond on est tous
Acteurs et victimes
Le confort quotidien dans lequel on s’complaît nous amène à devenir
Acteurs et victimes
A chaque nouvelle conquête, l’homme s’autodétruit
A nous d’réagir
Acteurs et victimes
Chacun responsable du mal qu’il s’inflige
J’suis qu’un homme de plus dans la masse
J’ai pas d’arme secrète sous ma veste
Et j’m’inquiète pour mon destin
Je cherche l’or parmi les vestiges
Les nuages assombrissent mon ciel, j’attends l'éclaircie
Mais elle tarde à venir
Car les industries rejettent du gaz et dérèglent les masses d’air
J’suis l’premier à profiter d’celles-ci
J’ai du mal à penser à long terme
Alors j’oublie les blessures qu’on inflige à ma Terre
Pardonne-nous, on va finir par scier la branche qui nous soutient
S’te plaît pardonne-nous
A quand les guerres chimiques sur ma planète
Et pour les dégâts, les descendants paieront les dettes
Pardonne tous nos écarts
L’homme s'égare à vouloir égaler la nature et mérite un bonnet d'âne
Condamnés par nos propres actes
Victimes et acteurs
Augmentent le profit mais le monde se meurt
Ce monde fait peine à voir
Alors j’porte des œillères, j’m’isole
J’contribue à construire des barrières
Les zones d’ombre sont nombreuses
Et j’changerai pas les choses avec des pensées paresseuses
L’exode commence par l’esprit et le corps suit
Mais est-ce une solution de claquer la porte à l’effort fourni?
Merde, j’vis entre glaçons et braises, amitié et traîtrise
Et seul l’espoir m’apaise
Les rares moments où l’on paraît réel sont à la naissance
Mais ils tendent à réduire au long de l’existence
J’voudrais anéantir les contradictions qui m’asservissent
Et les mauvais choix les interdire
J’rêvais d’amour et d’eau fraîche
J’ai eu la douche et l’eau froide
C’matin t'étais absente
J’ai beau chercher ta trace à travers les draps
J’trouve que dalle
A part ce manque entre la couette et moi
J’aime l’odeur de ton corps, la saveur de ton corps
J’aime tes mains sur mon corps
J’veux t’sentir proche quand j’m’endors
Donne-moi de ton amour encore